Mercredi
- Le livre à venir sera trollé, orqué et gobelinisé par des créatures étranges.
- Dans le livre à venir, les guerres seront lointaines mais souvent cruelles.
- L’ours passera du temps dans le livre à venir. On lui fera une petite place, même s’il ne vient pas souvent.
- Dans le livre à venir, il y aura des images à construire dans la tête soi-même.
- Le livre à venir sera heureux malgré la mort tragique de nombreux personnages, et malgré les morts qui bougeront encore.
- Dans le livre à venir, les zombies massacreront des personnes et nous seront tristes.
- On ne pourra pas s’abonner au livre à venir.
- Le livre à venir sera beau sur les mains.
Jeudi
- Des chantiers de bois se balancent et agacent les chats du quartier.
- Comment retenir une exclamation à la figure du livre à venir ?
- Deux ailes pour toucher du doigt l’univers des mains.
- Il faudrait être fou pour crée un scandale alors que tout le monde est nu.
- Le goût se développe avec l’écorchement des valises qu’on passe au pied des monuments aux morts.
- Qui voudrait qu’on alerte la gendarmerie à chaque fois qu’un bourreau rate sa victime ?
- Noël approche à pas de nouveaux nés.
- Dieu se pointe toujours où on ne l’espère plus, surtout ailleurs.
vendredi
- Hier, j’ai sauvagement agressé le livre à venir en lui expliquant que ça ne se passerait pas comme ça.
- Des deux lumières qui s’allument à l’étage de la maison hantée, je me demande laquelle vient de la chambre où dort le cambrioleur.
- Les chevaux vapeur sont trop nombreux, il faudra faire du thé.
- On peut rendre hommage à la pitié, mais elle ne dure que le temps des coups.
- Avant-avant-dernière entrée du journal traverse, les monstres sont prêts à faire sauter les barrières de leur prison.
- L’ours aussi tentera une sortie, mais je ne pourrai peut-être rien pour lui.
- Tout ce qui a une forme de poire doit être définitivement projeté dans les airs.
- Les moutons électriques sont-ils également capables de sauver des chats ?
Samedi
- Dernières journées avant la fin d’un monde, celui du journal traverse.
- Subsiste l’angoisse du livre à venir, de l’histoire qu’il racontera et surtout, de son contenu de vérité.
- La prise en main s’accompagnera d’une douleur libératoire. La peur n’est qu’un prétexte.
- Il faut se rappeler, et ce n’est pas facile, que la mort n’est qu’une simple mise à jour du système (et pas un formatage comme on a tendance à le croire.)
- La croyance et l’espoir ne sont-elles pas deux aberrations identiques ?
- On marche sur des œufs mais ça ne fait rien, on fera une omelette.
- Il n’y a aucune honte à courir nu dans la rue dès lors qu’il fait jour.
- L’éternité pense par rebonds d’une seule et même limite.
Dimanche
- Peut-on faire le deuil d’un apprentissage ?
- Le jour où Julien Gracq m’a parlé.
- Ce qu’il y a de souffrance dans l’écriture ne se hasarde pas à l’éternité.
- Les jungles mêlées aux effrois doux des images appellent à l’effondrement de la civilisation.
- Le langage tombe dans un gouffre de certitudes humides.
- Le sucre venimeux des morts est encore plus séduisant après le désert.
- Quand il n’y a plus rien à perdre d’autres qu’une décompression soudaine.
- Comme si la nuit dans une folie blanche avait décidé d’apparaître dans son envers.