Mercredi
- La rage au pied du robinet fume des sommets.
- Se forcer à inclure des verbes conjugués dans un journal décousu.
- Conjurer l’inintérêt d’une entreprise vouée à la paraphrase.
- Je me souviens être déjà passé par là pour offrir à des chères disparues que je n’ai jamais revues.
- L’impossible est coupable de tristesse parce qu’elle dérange le lion dans sa cage et se propage dans la foule.
- On mourra tous très probablement de rire au fond d’une piscine vide.
- L’univers a autant de scrupules à s’autodétruire que les chats à bâiller.
- Les moissons s’effondrèrent le jour où Jacques le Malin changea de tête.
Jeudi
- Les nuages se déforment en passant sous l’acropole.
- Le journal non formulé agonise en respirant la poudre des histoires.
- Le gardien du temple se jette sous les écrous pour se convaincre que l’empire est fade.
- La rigueur complique l’analyse au sens où l’irrationnel n’est plus en capacité de se réaliser.
- Des dogmes s’élèvent des montagnes d’argent.
- François et l’ours doivent-ils se rencontrer ?
- La fiction ne peut être passive. Aucune narration, mais construction de fragment - lier et réécrire.
- Quelles époques traverse-t-on lorsque l’infini lui-même multiplie les approximations ?
Vendredi
- Le soulignement des masses en rouge ne nous regarde pas.
- Le gris plâtreux de la peau des extra-terrestres trompe les répliques : il agit de loin.
- Les vitres se cassent même en chantant.
- Il y a deux manières d’ignorer la peur : ne pas exister ou lui faire penser qu’elle est elle.
- Quand on parle du loup, on ignore les non-dits qui sont pourtant une démonstration implacable de l’itération des discours.
- On achève bien des chevaux-vapeur.
- Il ne reste plus qu’à lui trouver un titre à carreaux.
- Mais n’allons pas trop vite en besoin : les chats font surtout des chiens.
Samedi
- Les gonds se sont enfin élevés contre leurs maîtres. Leur mort sera douce.
- On ne parle jamais assez lentement des amphithéâtres qui s’écroulent.
- Aucun jeu de mot ne traduira jamais assez mal l’échec de la dialectique.
- L’intuition est un poisson qui se mange froid.
- L’hiver n’est pas le seul masque que Goethe porte. Mais qui le sait ?
- Si Mars était la seule planète habitable, ça se aurait.
- Les secrets n’ont aucun secret pour les secrétaires.
- Le risque de croiser un ours dans sa chambre est très faible, sauf pour celui qui y dort. Mais qui ?
Dimanche
- Le démon m’a encore fait une offre qu’il est difficile de refuser.
- Il y a deux catégories de vampires : les filandreux et les amoureux. Les seconds sont le plus dangereux.
- Quand on accuse une émotion forte, il faut savoir argumenter.
- Si je m’étais découvert dans un étang, on m’aurait aidé à surmonter l’effroi.
- On ne peut pas capituler sans un minimum de méthode.
- Les dentistes qui s’amusent à me voir danser sur un pied ont la dent dure.
- Comment convaincre dieu que l’homme n’existe pas ?
- Les remords s’appuient sur l’homme qui tient le manche et s’en débarrassent en le jetant par-dessus une montagne.
Lundi
- Les villes à venir sont aussi creuses que le ventre qui les a fait naître.
- Les fils et l’aiguille sont injustifiables.
- Les sites fondent les uns après les autres. Qu’est-ce qu’on leur reproche, au final ?
- Il n’y a aucune crainte à avoir à traverser un univers semblable à une mythologie fredonnante.
- Est-ce qu’un achève une symphonie qui dure ?
- Il faudrait peut-être commencer par saigner un quelconque opéra en lui poarlant d’un trésor ?
- Est-ce qu’on réveille un concerto qui dort ?
- Revenez demain, lorsque les chevaux seront encore vivants.
Mardi
- Dans quelques jours, de nouvelles identités creuseront des sillons.
- On observe dans le ciel de curieux nerfs qui ressemblent au ciel.
- A-t-on pensé à développer les singes qui broient le papier à bulles ?
- L’esprit descend du cousin qui descend du pléonasme.
- Les formes s’épuisent à la connaissance de leur propre fin.
- S’il n’y a pas de neige, cela n’empêchera en rien l’individualisme.
- Les répétiteurs qui ont une jambe de bois s’asphyxient.
- Le sommeil lave les insectoïdes qui m’agressent sur le divan.