Mercredi
- Il y a des silences qui démangent comme des portes ouvertes sur un étang.
- Les nuits d’hiver se métamorphoses en garçons inconnus.
- Le nom du compagnon de l’ours le plonge dans un désarroi intriqué.
- Les dernières lignes saluent l’incroyable ascension du langage.
- Dans les raisons de la parole, on trouve l’altitude dépendant de la femelle de l’ours.
- L’assèchement des lèvres ne peut pas s’achever sur un sourire froid.
- Certains arbres ne résistent pas à l’ensablement, mais se gardent bien de le montrer.
- Aussi loin que remonte ma mauvaise foi, il y a toujours eu un livre à venir. Dois-préciser que je suis un menteur ?
Jeudi
- On ne déterre pas des morsures qui ont pris l’habitude de disparaître.
- Le vent s’engouffre dans les crânes sans en faire une catalepsie.
- S’il était superstitieux de croiser les doigts, on ne pourrait pas les couper.
- Seuls les territoires dégagés autour du gouffre abritent les vivants.
- L’idée de la supériorité de l’homme sur l’homme se défend à coups de crocs.
- Dès le matin, le soleil écorche les corps envahis de marmelade.
- Même après l’été, l’hiver se prolonge, sans possibilité de retour.
- Pour comprendre le non-sens, on doit appliquer l’érosion de la complexité à partir du centre.
- Le journal traverse traverse un cimetière gris-or où chaque phrase est un mot.
- Le livre à venir est ce cimetière débarrassé de ses mots. On ne devrait pas mettre les gens dans des tombes.
Vendredi
- Les serpentins fuient en s’attirant une foudre benjamine.
- Le regard noir et les lèvres gercées, s’avance le jongleur jumeau.
- L’échelle ne mène pas aux trésors cachés dans la grange, mais juste à la carte.
- Le tracé dessiné par l’ogre suit strictement les recommandations de l’ours.
- On n’échappe pas au dévoilement es autorités funestes.
- Le garde débat avec les voix incommensurables qui débordent des cages.
- L’homme sage dit que l’homme sage ne pisse pas.
- Alors que l’homme singe martèle des longueurs d’avance.
- Les feux de l’homme singe sage sont une caricature du singe sage homme.
Samedi
- La solution serait l’amputation à vif des zones concernées. Autrement dit, l’attraction n’empêche pas le délire.
- Il n’y a peut-être plus d’atterrissage possible.
- Le centre monde devise avec sa substance.
- Les regards noirs sont le privilèges du maître.
- Le sentiment du naufrage que les chiens reniflent berce mes dieux dans une odeur féconde.
- Même les nuits chevauchées renâclent à décalcifier leur propres impostures.
- Le lieu du rêve où je me couche contient des fusils charognes.
- Ne dites surtout pas au cheval que les rochers le dépassent.
Dimanche
- L’horreur s’appelle revient, c’est pour ça que plus personne n’en parle.
- La phénoménologie du plâtre que je conteste est générale.
- La transformation de la grammaire s’étale autour de champs diffus.
- Dans ceux que les chats prennent pour des chats, il y a les lumières philanthropiques du mal.
- À force d’ennuis et de cliquettements, le corps s’élève.
- Rien ne se décompte plus sans un peu de mauvaise fois et de têtes combattantes.
- Ce que l’ironie a de tragique biaise les fleurs du jardin.
- Sait-on penser l’homme sans cultes ?
Lundi
- Le dévouement clair se passe de place lorsqu’il est déduit.
- Il n’y a aucune chance pour que les subtilités plates de la création ne se prennent les pieds dans une sphère.
- Le moment où l’ours dessinera avec les poings approche dangereusement.
- Le danger est une notion qui se passe d’objets et de bruits.
- Les paroles de ceux qui ne sont pas soi existe-t-elle ?
- C’est le moment où se pose la question de l’égo de dieu et de son cheval.
- Les mystères s’appuient sur une dérive falsifiée des fantômes dans leur barque.
- Sur le versant ouest des montagnes inventées, les arbres ne tombent jamais.
Mardi
- Les documents juvéniles ne sont plus distribués dans leur propre catastrophe.
- Les miliciens qui offrent leur sang refroidissent.
- Dès que l’énergie se diluera dans ce qui restera de mon univers, je le réenchanterai.
- L’écriture porte les marques de morts délirant dans les salles de théâtre.
- Il faudra multiplier les gargouilles si l’on veut se matelasser.
- L’être sans blanc laisse passer le doute.
- Les papillons de nuit dont j’arrose les mémoires s’enfuient.
- Il est difficile d’entrer quelque part la guerre à la main et d’en substituer la peine.