Mercredi
- Les expressions des contingences s’effritent à mesure que la journée passe.
- Les idiomes se déposent les uns dans les autres et on ne voit plus qu’ils ne sont que deux.
- S’enfoncer dans une sphère grisonnante ne provoque pas d’altérités.
- Ce que les manger installe dans l’idéologie du mal, dieu en tête.
- Encore une connivence avec l’hérétisme aveugle des esthétiques.
- Enfin, la magie commence à être admise dans les bas-fonds.
- L’homme nécrologique n’a pas la priorité sur la mort.
- Il faut juste glisser quelques haches sur la piste.
Jeudi
- Des nuits encore plus courtes pour achever de répertorier l’ineffable.
- Se cacher à la lumière, mais entre des murs sombres.
- Là où Schopenhauer avait raison, mais où Nietzsche et Deleuze se sont littéralement cassés les dents.
- Pense-t-on à soigner ce qui est pourrissant uniquement lorsque les membres sont déjà tombés ?
- Il est hors de question de s’arracher les cheveux sans le consentement d’un âne.
- Les enfants ne font pas semblant d’être des héros noirs.
- La Martinique est trop éloignée pour que les pierres levées d’ici parviennent à sauter suffisamment haut.
- Le corps affolé ne sait injurier que l’ombre.
Vendredi
- Le son des tâches qui recouvrent les danses ne se savourent jamais.
- Les dents de devant ont une souplesse délatoire.
- S’il fallait subitement arrêter de craindre que les arbres nous maîtrisent, le communisme échouerait.
- Les paroles désorientées avancent en chenoltant dans la salade bicolore.
- Dans les couleurs, il y a des traces de Nietzsche.
- Seuls, les solitaires s’ennuient.
- Les solides aussi s’ensommeillent
- Les verbes restent visibles jusqu’aux nuages de fonte des curiosités.
Samedi
- Les harcèlements n’auront jamais la patience de guérir.
- La queue se prend pour la raison du mal, à force.
- On ne suit pas les chiens pour leur imperméabilité.
- C’est une infirmité impossible à défendre sans franche surdité.
- Le langage est une des portes vers le sommeil.
- La clé du désastre marche vers l’indicible griole de ses dents.
- Les terrains vagues où poussent les aiguilles sentent l’olive.
- Je n’accepterai l’invitation des ténèbres que si elles m’offrent des fleurs qui ont poussé dans leur jardin.
Dimanche
- Le sol se crée sobrement à coups de traces scellées.
- L’identique se terre dans ses propres ravages et ses propres semelles.
- Le marcheur blafard se livre à des méconnues sous les rochers.
- L’ire à lui-même défend l’ours auprès d’un jury de petites plantes.
- L’envers de Bouddha c’est sa collection d’écailles de dragon.
- Le téléphone révèle à l’ours des informations dévoilées qui lui mastiquent les nerfs.
- L’étonnante frivolité de la pâque et de ses transfuges d’hiver se contient.
- Une dernière fois le chasseur tend à l’ours le blaireau pour se faire mousser.
Lundi
- Ce que la panique a de malléable ne la rend par pour autant inoffensive.
- Le ventre tape fort pour sauter haut jusqu’à l’autre journal.
- Les éclaboussures de moi sont projetées jusqu’à septembre, et il fait trop froid pour qu’elles sèchent.
- Les monstres en profite pour s’échapper et préparer le terrain du livre à venir.
- L’impatience d’en finir avec le journal traverse, pré-figure du pré-livre à venir.
- On active bien des mots qui ne tiennent que sur trois pattes, on achèvera des livres qui ne tiennent pas plus de trois blanches.
- Le renverse du poème est l’impossible du souvenir.
- Il n’y a plus rien à dire sur les voiles et leurs descendants.
Mardi
- Deuxième jour d’absence à l’autre journal qui attend toujours.
- Moment de consolation : les coups atteignent le cœur, il est donc plus facile de s’’en protéger.
- Et en plus il faudrait deviner ce qui, involontairement, est le prolongement de l’accalmie.
- Les bois noirs sont l’allégorie d’un sommeil léger.
- Le gardien cogne très fort sur les poumons, mais le badin respire encore plus mal. Il veut se venger.
- Sur le seuil, la bête attend le triomphe des cravates.
- Elle se nourrit de sang contaminé.
- Les cravates absorbent chaque matin un bol de sang d’enfant.