Mercredi
- Il est étrange de voir que le bouleversement des représentations se conjugue.
- Les clichés ont la fâcheuse tendance à s’engluer dans le temps.
- Quand je perce un cœur, je ne m’attends pas à y trouver de la farine fraîche.
- Le pain est la plus grande découverte du cheval.
- Allez savoir pourquoi, l’image de la conscience dans le sable se dissemble.
- La théorie des prêtres est que tous les diables ne sont pas sauvages.
- Ce que j’aime dans l’obscurité, c’est la possibilité de tâter sensuellement la vérité.
- Si on devait innerver cette vérité, on ne ferait qui injecter de la matière grasse.
Jeudi
- Le rythme et le temps gaspillent un envers différent.
- Dans les univers distants, il y a deux sortes de sages : les vertigineux et les indélébiles.
- Grimper aux murs n’apporte pas plus d’angoisse qu’affronter des sorcières.
- Deux formes de cycles décuplent la magie : l’éternelisation des pyramides et les sauts qu’elles font.
- On ne peut pas créer plus fort qu’un éclair de soi.
- Sans attendre, les finis dissous dans l’ambiguïté, je me suis laissé tomber.
- Ce qui ne se réveille pas abonde.
- Les hommes racontent que je suis dieu, mais je suis le seul que ça rend heureux.
Vendredi
-* les sorcières ont eu la gentillesse de m’accorder leur souffle, il ne faut pas que je recule.
- Aujourd’hui est comme un lendemain de fête où j’aurais planifié le meurtre des gens que je n’aime pas.
- J’aime tout le monde ou presque. Mais ceux que je n’aime pas, est-ce que je ne les aime pas quand même ?
- Les limites du journal traverse se situent dans les fondations du barrage.
- Est-on suffisamment méritant pour le mauvais esprit ?
- Ce que le hasard secoue ne plus permettre la tragédie à mes fantômes.
- Quand devient-on capable d’absorber la violence ?
- Comme vous, j’ai tué des tas de femmes et d’hommes et je n’en suis pas fier.
Samedi
- On écrase certaines journées en les appelant par des noms vieux.
- La présence des fantômes ne les rend pas moins morts.
- J’aime l’idée que la mort n’est qu’un hasard.
- L’erreur que l’on commet est de prendre la mort pour un absolu.
- Le journal traverse s’achève bientôt, mais est-ce que je dois attendre le glissement vers le livre à venir ?
- Que nos fantômes nous frôlent et dieu se contredit.
- Autour de notre univers, les autres sont une pensée musicale.
- Nous demanderons à dieu de prêcher pour notre indépendance.
Dimanche
- Le creux dans lequel les crapauds ne s’enfoncent pas.
- La veille des monstres s’engorge de miroirs vivants.
- Le ciel laisse à dieu une place pour sa misère.
- La communication non violente est la clé, pour parler avec nos morts.
- Sur le fond et la forme il n’est possible de se mettre d’accord qu’en cas de panique.
- Du ciel dont il est question juste au dessus, ne provient aucune assise.
- De dieu, dont il question juste au-dessus, ne provient aucune conscience.
- Il n’y a d’origine à l’univers qu’un creux joyeux dans lequel les crapauds ne s’enfoncent plus.
Lundi
- Le serpent s’entête à gélifier les pommes pour se laisser une chance d’en faire de la compote.
- Le fantasme des arbres à chats se mesure à leur ininflammabilité.
- Les terrains vagues tanguent.
- S’il fallait se couvrir les épaules avec du miel, l’ours ne serait d’aucune aide.
- Si bien que la bière bue par les ouvriers finit par durcir dans leur estomac.
- Les capitaines d’industrie sont des fusils chargés de palmes et de démarches rigolotes.
- Ai-je le droit d’utiliser encore des mots si vieux ?
- Et si l’âge des mots ne se mesurait finalement qu’à leur altitude ?
Mardi
- Les espaces clos rapetissent les survies.
- Durant les saisons marchandes, les proies faciles tournent autour de leur axe.
- Même sans guitare, l’univers enferme ses propres diables.
- Les ours ne sons plus un, je regarde le mien disparaître.
- Un clou enfoncé dans la main équivaut à un rouleau de chanvre démonétisé.
- L’étoile du soir s’ennuie seule dans des mouchoirs sombres et verts.
- Quelques écussons étendu par terre rappellent à quel point la peur de fuir est libératoire.
- L’origine se superpose à ses variations.