Mercredi
- Le plus court chemin vers la violence, celui de l’ensablement.
- Ici l’ours se demande encore s’il doit partir.
- Je veux qu’il reste, mais sera difficile de lui faire une place.
- En perdant la déité du non-retour, l’absence se manifeste par son abondance.
- On n’apprendrait bien à s’abstenir de la violence, mais elle est nécessaire.
- Pousser des murs dont, malgré tout, le sable coulera.
- S’oublier, oublier la violence qui désorganise les flux.
- Maîtriser le sable qui s’écoule de notre cerveau pour en faire un cristal pur.
Jeudi
- Dernier abattement avant le désespoir ou le délire. J’espère que je pourrai choisir.
- Il est stipulé que la raison est un mercenaire vantard.
- La guerre contre soi-même résulte d’une indignité de regards.
- Si le vide avait un nom, je l’appellerai raison.
- S’il fallait reconduire son propre camion de perles, on éviterait de saborder le pont.
- Le conditionnel impose la certitude de l’entre-deux, même s’il n’est rien possible d’affirmer.
- Rien dire, rien faire qu’inspirer l’odeur poudreuse de l’ennui.
- Savoir que l’entre-soi est une aberration, et vouloir l’individualisme, plus sain.
Vendredi
- Entrée dans l’anti-chambre du purgatoire.
- Il fait déjà très chaud mais les ténèbres rafraîchissent un peu l’atmosphère.
- Les plaintes gargarisent le dieu des fifres, la performance.
- Le corps se représente une mort inviolable, une compression invisible du concept.
- L’ours me regarde de loin et du haut, je ne comprends pas les gestes qu’ils me fait.
- Je lui ouvrirait bien un pot de miel, mais il sonnerait faux.
- De l’influence des terreurs mitoyennes et de leur écoulement comme un fleuve.
- Aujourd’hui vendredi, sera célèbre comme jour de deuil chaque vendredi aujourd’hui.
Samedi
- Aujourd’hui est un autre possible délicat.
- Ce que la contrainte et la douleur ont de potentiellement créateur, même si on n’est jamais sûr de rien.
- Compter les étranges vies qui nous concernent pour en aspirer le mal et l’expulser hors du monde.
- Ce qu’’on d’implosif les hésitations que l’on compose.
- L’été n’est pas une saison comme une autre, car elle crie des évidences.
S’il fallait reculer deux fois, nous verrions le regard noir de l’ours. - Je ne marchande pas avec eux. Je demande juste de quelle matière sont faits mes liens.
- La masse dans le ventre est un irréductible sans passion.
Dimanche
- Appel silencieux et déterministe des corps, sembalnt.
- Le regard des Gargantua libres creuse des sillons dans mes larmes.
- Je garde dieu près de moi pour le décapiterd’un coup de fourchette.
- L’ours sauve qui il veut bien, j’espère faire partie des élus.
- J’ai connu bien d’autres fictions, je m’accrocherai.
- L’impossibilité de la bouteille et de son goulot égare les nauséeux.
- La fuite devient la seule entité palpable.
- Si a couleur était une douleur, elle serait blanche.
Lundi
- Le coeur du métier, la peur au ventre et autres platitudes.
- Où l’on pense que danser à petits pas peut résoudre des barbaries.
- La raison se détachee des os comme un filet de boue d’un escargot.
- On ne s’enfuit pas en se découvrant la nuque, mais en armant son révolver.
- L’enseignemant de l’insignifiant se calcule à partir d’autres insignifiances.
- S’il fallait se couper les cheveux aujourd’hui, ils seraient couverts de sang (mais qui ?)
- On se demande ce que nous, pigeons, avons fait de nos plumes.
- Les arbres abattus dans la tête repoussent parfois sur une terre meilleure.
Mardi
- Ce que les voyages perdus provoquent : de l’insolence.
- La religion, comme droit à la désincarnation morale, est une hypothèse tremblante.
- L’ours devrait me protéger alors que je l’invoque avec détermination jusqu’à ce qu’il me flanque à la porte de son royaume.
- L’illusion de la chouette. elle aussi, s’égare.
- Les attaches percutantes ne percent que la peau des bourreaux.
- Racler les fonds de gorge pour en faire des espoirs déments.
- Il n’y a plus rien à offrir aux esseulés qui écrasent le monde.
- Sans la tête, aucun massacre ne saura être plus retentissant que celui des frictions.