Mercredi
- Habiter son propre corps comme Dieu habite une chapelle : en étranger
- Il n’y a aucune mesure possible, le train ne s’arrêtera plus.
- Se demander quelles sont nos maladresses, ce qu’elles ont de plus méritoire.
- Les arbres sont nuls et déserts quand on leur barre la route.
- Penser journal traverse, c’est accepter les misères de son propre langage.
- Les chevaux mous qui nous recueillent ont la maladresse du sang.
- Je ne refuse pas les échappements, je les conditionne à l’autorité.
- Les doigts sont dérisoires, la main défaitiste.
Jeudi
- Le temps ne se mérite pas, il s’achète avec des os.
- Un été sans freins s’achève et je suis toujours le même arbre surnuméraire.
- L’ours qui m’accompagne dans le journal traverse est aujourd’hui perplexe.
- Je me demande pourquoi les brindilles que je lis ici ont la couleur du ciel.
- L’asphalte suit les regards des morts en vacances.
- Saison étrange et déphasée, je ne parle bien sûr pas du temps qu’il fait.
- Il se passe des indélicats, des qu’on aimerait faire semblant de ne pas voir.
- Si dieu avait un esprit mou, il me condamnerait aux discours forcés.
Vendredi
- De ces livres dont vous ne partagez pas l’expérience, mais qui vous conduisent à vous repenser.
- L’énergie du vide, obsédante.
- Sur les premiers plans et sur leur porosité.
- Les histoires ont parfois le malheur de n’être que potentielles.
- L’art de ne pas étaler l poussière s’apprend en écrivant.
- Ce qui s’appelle réveiller l’ ours avant qu’il ne rêve qu’il vous tue.
- La seule échappatoire à l’incandescence est le parasite des vagues.
- S’il fallait en supporter d’autres, on n’aurait plus le dernier mot.
Samedi
- La forêt ne cache pas nécessairement toute ce que l’on voit.
- Il n’y a aucun plaisir à serrer l’envie d’être soi.
- Se coucher tard empêche la traduction du plaisir en monolithe grinçant.
- Si je devais choisir un nombre entre un et cinq, il serait immense.
- Le dernier sauvage de mes yeux est une parodie de mort.
- Je vois une jungle où les rois seraient ours.
- Je ne me définis pas comme étanche, j’ai des états d’âme ronds.
- Le sommeil n’exclut pas quelques éclairs de devenir, s’ils sont salués.
Dimanche
- Au cœur des idées fixes, celle qui se dilué sans une couche de ronces.
- Le déluge viendra après le soulagement, quand dieu se mettra à croire en moi.
- Si les jours à venir avaient un nom, ce serait "le dilemme du purgatoire".
- Dans l’espace entre deux noms, il n’y a jamais suffisamment d’ordinaire.
- L’idée que je me fais des mois à venir est une bouillie aussi délicieuse qu’un bol de Weetabix.
- Le soleil n’est pas un mot méchant quand il est dansé dans un lit.
- J’attends de souffler les jours à venir pour leur enseigner la puissance de l’ours.
- Aussi vantée que le silence, l’échelle de Jacob.
Lundi
- La tempête actuelle n’a de limites que celles de son vampirisme.
- à l’état latent, le feu est une mine de sang.
- Les questions du parce que ne se déterminent pas avant la réponse, même suspendues.
- Il n’y a pas de données impossibles, juste quelques billes de chaleur sans concept.
- Les nuits sont trop allongées pour être crédibles.
- Ce que l’image devient dans l’ombre, lui sert de costume.
- Les déviations intellectuelles ne s’en prennent qu’à elles-mêmes., il faut les dorloter.
- Serrer les dents à chaque explosion banale pour éviter la propagation du fléau.
Mardi
- L’armoire au fond du salon se penche sur le concept de terreur.
- Il fait sombre dans les baraques humides du continent.
- Je ne sais pas où chercher les irrégularités du souffle.
- La théorie veut que nous soyons tous morts de théâtre.
- Le dessert est une malchance qui ne plaît jamais.
- Les individus au pied de la lettre n’ont pas l’espoir de l’éternité.
- Je mourrai un jour, mais je n’en ferai jamais l’expérience.
- étrange sensation, de parler de quelque chose de si lointain, mais qui est déjà une réalité pure et active.