Mercredi
- Recherche de l’artiste définitivement coupé de ses préambules.
- Parler nécessite une reconduction de la réalité.
- Le café est à la base d’une pyramide qui a fait le tour du monde.
- La langue tourne comme une boule lucide dans un écrin de bave.
- Je ne sais pas quoi achever, mais j’y crois.
- Ce que l’on appelle offrande n’a de sens que pour les combattants mous.
- Le choix n’entrave pas le hasard dans la mesure où les nuits sont elles-mêmes parfois trop courtes.
- Aujourd’hui est le choix d’une conquête dont le sol est filaire.
Jeudi
- Sur le coursives, on apprend à être lundi.
- Les départs sont reportés au jour d’arrivée pour éviter les conflits.
- Le drame jaunit dans son pot en terre.
- On croise de plus en plus de morts dans les salles neuves.
- Si les pirates avaient mitraillé le sol, ils n’auraient jamais décollé.
- En remplissant le journal traverse, je dis la mer profonde.
- Les battements de l’horloge encadrent la flèche nébuleuse que j’ai attrapée avec les dents.
- Où survivre n’est même plus une injonction, mais une fatalité.
Vendredi
- Les cages flambantes me secouent.
- Pas d’appel et pas de juge. Les plis dans les cheveux sont neutres.
- Il aurait fallu choisir entre ça et ça, ça et soi-même.
- Les points de repère sont lourds et se désintéressent de ce qu’il me reste à identifier.
- Où comment les mots bons polissent l’envers. Point cinq.
- Point six, radical, plus perdu en étant seul sous les terreurs.
- La censure du journal traverse abrutit les obsessions.
- Le vendredi prend à peine plus d’une demie page.
Samedi
- Le journal traverse en pleine mutation (encore ?). On se lasse.
- Envisager le journal mutant. Au risque d’en faire n’importe quoi.
- Le livre à venir prend forme (ou croit prendre). D’où l’intérêt d’affronter les secousses et déception d’évidement.
- La lenteur du mal ne laisse pas présager un abattement du phénomène.
- L’horloge bat sensiblement des pieds.
- Le tout est de greffer sur le concept un bout de notre corps.
- Où l’on mêle la technique et l’indolence.
- L’écoulement se martèle à coups de mastications et de retournements.
Dimanche
- La page est instable, car il y a trop de blanc.
- Aucune nouvelle, pourtant je râle.
- Des nouvelles, même si je râle.
- Le constat indélébile que les réseaux ne démembreront pas systématiquement.
- Au clair, mais pas d’écran. C’est le jour sept.
- S’apprêter à coucher sur l’infini une odeur dépliée.
- Aucune citation du journal traverse ne s’oublie ni se décolle en langue.
- Le dimanche est un vendredi noir.
Lundi
- Une étude de marché, pour saisir les chances d’ouvrir les noyaux à leur racine.
- Si avoir le cœur plat ne compte pas, il faut boire du vin.
- Porter une chemise étalonne le degré d’ébriété.
- On ne peut pas comparer la foudre et le petit lait, car l’échafaud s’amuse.
- Autre façon de décevoir : attraper un clou mou avec les dents.
- Trois fois Dieu est un dentiste parce qu’il démord.
- Faire un chèque nommé de désinhibition.
- Le bonheur des rois ne se faut pas sans une méthode décousue.
Mardi
- La grandeur des fresque est à la hauteur de l’apparu.
- Les divas dansent sur les tables pour obtenir quelques pièces.
- Les monstres s’effondrent, leurs parts de marché sont violentes.
- J’ai longtemps cru que Dieu avait les yeux sauvages et que pour cette raison, il ne se noyait jamais.
- Si la chronite se clouait aux portes, il n’y aurait plus de sable sur les plages volées.
- Les odeurs de soie dans la marmite rougissent sous l’effort.
- Le panurgisme se miroite dans les tapis et les sols gras.