Mercredi
- Le livre à venir, un fantôme qui respire chaud.
- Rien n’existe en dehors de l’incompatibilité des refroidissements.
- Aujourd’hui, je ne perdrai rien des inutiles conjectures. Les températures cessent.
- Peut-être est-ce pour ça que je pensais à la fois au dimanche et à Hegel.
- Il ne me reste plus qu’à m’abriter sous la torture. Là, ce sera beau.
- Où je comprends qu’il n’y a rien de plus efficace qu’une miette qui a dérapé.
- Dans mon chalet, je vivrai de soupe chaude et d’ours rassurants.
- Cette question : d’où me vient cette obsession pour la soupe ?
Jeudi
- Le livre à venir, à reconstruire : je tue l’œuf tant qu’il est encore vide.
- Est-ce que j’ai besoin de ’m’ouvrir au printemps pour savoir compter ?
- J’avance encore vide, mais dérouté par la cadence.
- Les ours cuisinent ensemble des petits plats démocratiques sur le dos d’un éléphant.
- On me dit que je suis parfois obscur. Il n’y a rien de plus évident.
- Ça fera bientôt un mois que le journal traverse coexiste potentiellement.
- Le temps est un plat qui se dévoue.
- Aucun dentiste n’est aussi doué que moi pour la surdité.
Vendredi
- Aujourd’hui je dois m’obliger à parler de mon lit pour sortir de la vis.
- Le réveil du livre à venir : exaltation du fragment.
- Le roman se réduit à une hypothèse : rien que des oiseaux.
- Entre deux hypothèses, des ours.
- Peut-être devrais-je en trouver de moins poilus ou de plus noirs.
- Ceux que j’ai trouvés sont très petits et on les appelle des vinctes.
- L’envers se traduit par des morsures encore plus jaunes dans le cou.
- Il n’y a pas de quoi s’offrir une oraison avec le miel qu’ils ont laissé dans la baignoire.
Samedi
- La sémiologie de la savonnette détermine des pensées glissantes.
- Nous versons du terrain liquide sur quelques idées dérisoires.
- Étrange conception de l’inévitable, gloutonnement.
- J’aimerais savoir quels mots existent pour enchanter mon terrible livre à venir.
- J’abuse des trébuchets dans lesquels je saute à pieds joints.
- De nouveau, le réveil sauvage des lendemains de veille.
- Je regrette la minute où je n’avais pas encore commis et où il me restait encore à vivre.
- Les non-morts ont juste une vie décollée. Ils ne sont pas plus chanceux.
Dimanche
- Si quelqu’un me souffle la désobéissance, je croirai une lettre.
- Dieu aussi joue avec ses détritus. Mais personne ne vient lui demander des comptes.
- Le livre à venir est une banderole qui se déploie dans ma grotte : bientôt, je ne pourrai plus en sortir.
- Pour cette raison, je dois tout brûler et ne pas me laisser pourrir sur place.
- Il y a deux façons de guérir : le poison et l’alarmisme.
- En traînant les pieds dans la poussière, je me suis aperçu que d’autres étaient déjà passés par là, mais avaient effacé leurs traces.
- Le dimanche est comme un Hegel à la campagne.
Lundi
- La fatigue se ramasse à la pelle, mais sans la sueur d’automne.
- La demande consiste à retrouver la première phrase de l’enchantement.
- Comment commencer ?
- Il s’agira dans un premier temps d’apprendre à caresser le dragon. Mais ce sera long.
- Il ressemblera probablement à une longue guerre contre le fantôme nuit.
- La froideur des mouvements deviendra palpable.
- Et malgré tout, son centre de gravité absorbera mon hésitation devant l’air jaune.
- J’apprends à compter les jours en les regardant rire.
Mardi
- Seule le saut du géant se recroquevillera.
- Les indices laissés par le dragon sont clairs : le souffle court.
- Les mains dans le dos, je pars à sa recherche. Je n’ai pas préparé de casse-croûte.
- Mais j’ai préparé de quoi m’occuper lorsque je serai séquestré.
- Son vocabulaire se limite à l’éclatement d’une courge.
- Il y a une agressivité que je ne franchirai pas.
- De retour dans ma maison, je m’affale sur le carrelage en murmurant des cendres.
- Je ne retiens de sa visite que l’élégance de son immortalité.