- Aujourd’hui j’ai peur de ne pouvoir assister à la naissance de ma fille, qu’on me prive de ce qui devrait/aurait du être l’un des plus beaux jours de ma vie. Peur qu’on m’isole. Je n’ai pas de fièvre, je ne devrais pas m’inquiéter.
- Heureusement, Humphrey fait son retour. Il nous parlera de Beck, de la recherche de son corps. Je lui demanderai si lui aussi, a connu ça à Beck.
- Ça travaille au corps tout ça. Même quand ça sera loin derrière nous, il faudra se relever.
- Adversité : travail de résilience. Hors de question que je retourne à l’usine ou que sais-je encore. Même pas à l’école. Même si on m’offrait le double de mon ancien salaire (déjà monstrueusement plus élevé que l’actuel, mais encore trop bas).
- Le monde ne s’écroulera pas sans que je ne le relève.
- Je ferai comme mes amis auteurs, musiciens, photographes. On se serrera les coudes.
- Et peut-être tout ceci vient juste me dire (pas nous, je ne sais rien de ce que les autres ont à se reprocher) que le monde est un arbre sans feuilles que l’on ne doit jamais cesser de mâcher.
- Dieu n’a rien à voir avec tout ça. Lui aussi il subit. Lui aussi se demande si cette toux est normale ou non.
- Par contre Dieu ne se dit pas qu’il a quelque chose à raconter avec le moyen format que lui a prêté Jacques. Dieu ne maîtrise pas le triangle d’exposition.
