Verdure à main
Les pieds au centre d’une forêt crachée de cils
Le corbeau sans yeux efface la trace d’une larve
Gênée par ses doigts mûrs, aussi longs qu’un hurlement.
Au fond de son drap sec,
Le noir déploie ses pâles billes pour une mise en scène en biais,
Ensablée comme une mascarade de rats gantés.
Malgré l’odeur des gammes paresseuses,
Sous les nervures bleues marchent les corps
Pierreux d’une nage funambulaire.
De la souche fume le râle voileur
Galopant sur le nerf lumineux et sale
Martelé pour ses vieux singes flous
Perdant, le galant d’une semaine affable,
Sur le bord d’une soupe pliée d’extase
Renonce aux verres lourd du corbeau
Parce qu’il renâcle au sabots d’une fondrière verte
L’oracle sonde les feuilles molles
Qui sombrent d’un pied au centre d’une forêt crachée de cils.